les barrow, décimés dans un incendie lorsqu'elle n'était qu'enfant, tragique événement dont elle fut l'unique survivante. miraculée. esseulée. plus de parents, sa famille réduite à l'état de cendres tandis qu'elle seule demeurait, accompagnée de ses cauchemars, hantée par l'image qu'elle se faisait de leurs traits léchés par les flammes. désormais, c'était onyx vs. le reste du monde. placée en foyer, poupée invisible noyée dans l'agitation d'une ribambelle de gamins à problèmes, alors, on l'oublie. une famille d'accueil bancale finit par l'accueillir jusqu'à sa majorité, troquant le confort de la bourgeoisie pour une existence de débrouille. elle souffre onyx, ses plaintes sont muettes, elle suffoque dans l'oubli et les faux semblants. prise entre deux feux c'est à la lueur de la lune qu'elle s'échappa une première fois. puis une seconde, et ainsi de suite. bercée par la brise, embrassée par l'asphalte, elle s'épanouissait parmi les bêtes, parmi les autres et rares furent les nuits qu'elle passa dans son lit. enfant des flammes, enfant des rues. belle de jour, bête de nuit, le calme qui annonce la tempête. onyx la secrète, onyx la discrète. oisillon devenu rapace, elle quitte le nid, s'adonne à la chasse aux raretés pour un vieillard un peu perché.

onyx, elle en a vu des choses, elle en a fait des choses.
onyx c'est bien plus qu'une dizaine de lignes laissées à la vue et au su de tous.
les vérités, faut les mériter.